Valérie Pécresse a officiellement reçu, samedi 22 janvier, le soutien pour la présidentielle du parti Les Centristes (LC), petite formation de l'ancien ministre Hervé Morin. "Mon projet est de droite, il est de rupture, mais il est 100% compatible avec vos valeurs", a assuré la candidate LR. Elle s'exprimait lors du conseil national de LC, qui venait de voter une motion lui promettant de s'engager "pleinement et totalement pour sa campagne".
Rendant hommage à la "fidélité" du parti présidé par Hervé Morin, elle a salué des valeurs dans lesquelles elle "se reconnaît" : "L'Europe, la solidarité, la liberté, la décentralisation" mais aussi "ouvert sur la société, ses évolutions" telles que "l'égalité entre tous quelle que soit leur couleur ou leur origine, l'égalité femmes-hommes".
"La famille de la droite et du centre est prête à aller bâtir l'alternance" et "nous sommes ici pour incarner une troisième voie entre l'immobilisme et la démagogie", a-t-elle ajouté devant l'UDI, quelques heures plus tard. Valérie Pécresse a également reçu l'investiture de cette formation centriste, devant laquelle elle a plaidé pour la "souveraineté agricole", le nucléaire comme "énergie à part entière de la stratégie zéro carbone", ainsi qu'un "plan Marshall européen" pour l'Afrique.
"Je ne suis pas zigzag"
Face au "cynisme présidentiel", la présidente de la région Ile-de-France a promis de "remettre de l'ordre dans les comptes" avec un programme de "puissantes réformes" sur les retraites, l'assurance-chômage ou la décentralisation. "Nous allons mettre au cœur de notre projet" l'éducation, a-t-elle également promis, en reprenant son idée de "nation éducative" qui "mettra fin au collège unique qui est en fait uniforme".
Critiquant sans le nommer Eric Zemmour, elle a estimé que "l'inclusion scolaire n'est pas une obsession dangereuse, mais une ardente obligation" car "nous devons apprendre l'existence de la vulnérabilité et de la différence". Et "je veux parler aussi dans cette campagne de tendresse, d'amour et de fraternité", a lancé l'ancienne ministre de l'Enseignement supérieur. "Je ne suis pas zigzag, je ne dis pas à chacun ce qu'il souhaite entendre", a-t-elle ajouté au lendemain d'une visite au très droitier Laurent Wauquiez, en soulignant son "obsession" de "refaire nation".
Hervé Morin de son côté a assuré n'avoir "aucun problème" avec cette fermeté sur le régalien. "Quand on est de centre-droit, on est libéral, on est attaché aux libertés individuelles, mais on est aussi pour un Etat fort sur ses missions régaliennes, capable d'assurer la sécurité, la justice et la protection de nos compatriotes", a-t-il ajouté.