10.09.2011

Université d’été de l’ARES 2011 : discours d'Hervé Morin

Chers amis,

Merci à tous, merci de votre accueil. Et merci de votre présence. Certains d’entre vous sont venus de très loin je le sais.

Mes premiers mots seront bien sûr pour remercier tous les militants et toutes les équipes qui depuis des semaines préparent ces universités.

Je leur tire mon « chapeau » car vraiment depuis hier soir tout est vraiment parfait.

Aujourd’hui, nous sommes ensemble entre amis. C’est bien, on va pouvoir se dire des choses. Sans ambigüité et sans détours.

Oui, plutôt que de nourrir des incompréhensions capables de nourrir des rancœurs,  j’ai envie de vous dire les choses telles que je les pense.

Vous êtes nombreux ici à la Grande Motte, amis et militants du Parti radical et de la Gauche Moderne, et je sais bien ce que vous pensez de moi : Morin l’empêcheur de candidater en rond, Morin le perturbateur, Morin l’enquiquineur. 

Et ça, ce sont les remarques des plus sympas d’entre vous ! Certains sont moins aimables ; vous les connaissez ou vous les lisez.  

Je connais ces critiques et je vais vous dire si j’étais à votre place je crois que je réagirais comme vous.

Mais en même temps, je ne voudrais pas qu’on se trompe de sujet. Oui je crois qu’il est bon de rappeler pourquoi nous sommes là aujourd’hui. Comme  à Epinay  fin juin, nous sommes réunis

- non pas pour constituer une écurie présidentielle pour tel ou tel, mais pour reconstruire une famille politique,

- non pas pour observer qui va gagner à l’applaudimètre, mais pour faire grandir notre unité,

- non pas pour ressasser les divisions du passé ou instruire d’inutiles procès, mais pour engager les projets qui rassemblent.

Depuis 2007, je n’ai eu de cesse avec mes amis du Nouveau Centre d’en appeler à notre réunion. Il a fallu du temps, et surtout la perspective de 2012, pour que les électrons centristes se remettent en mouvement. Mais notre unité est devenue réalité, et  grâce à elle, nous sommes en situation de défendre nos idées à l’élection présidentielle du printemps prochain. Et vous n’imaginez pas quel est mon bonheur de vous voir aussi nombreux aujourd’hui.

Nous sommes là pour porter un projet politique profondément novateur face à un PS qui n’a toujours pas vu que nous avions changé de siècle, et face à l’UMP pour qui il sera difficile de refaire campagne sur la République irréprochable, sur le président du pouvoir d’achat ou sur le travailler plus pour gagner plus.

Et après l’élection présidentielle de 2012, à laquelle nous allons pour gagner, n’en doutez pas un seul instant, cette reconstruction, oui ce que nous faisons aujourd’hui, sera le pivot de la recomposition du paysage politique français.

Si la droite perd, il y aura nécessairement recomposition. Et si la droite gagne, il y aura certainement recomposition. Dans tous les cas de figure, nous serons la pierre angulaire. Et les sénatoriales seront d’ailleurs l’occasion d’en faire la première démonstration.

Ce n’est pas rien, le défi que je vous propose. Personne ne nous aidera. Personne ne nous fera la courte-échelle. C’est pourquoi je veux vous dire quelque chose : vous ne me trouverez jamais sur le chemin de la préférence personnelle au détriment de notre ambition collective ; cette ambition qui nous amène à être plus de 1500 aujourd’hui à La Grande Motte.

Croyez-moi, les leaders egocentriques, j’ai déjà donné, merci. J’ai été à bonne école, et pour rien au monde je ne voudrais m’en inspirer.

Chers amis radicaux, je veux que vous sachiez le profond respect que j’ai pour votre démarche depuis que nous avons décidé d’avancer les uns vers les autres.

Oui Jean-Louis, oui Laurent, oui Rama, je sais les pressions que vous avez subies à l’heure de quitter l’UMP, je sais celles que vous subissez, je sais celles que vous subirez encore, vous et vos camarades. Votre démarche a été courageuse et loin de moi l’idée de la minimiser.

Vous avez fait ce choix parce que vous savez comme moi que cette indépendance est la preuve de notre crédibilité et la condition de notre réussite.

Mais en tant que président du Nouveau Centre depuis 2007, je veux vous dire aussi que cette construction unitaire impose, réciproquement, de respecter le passé et le chemin de ceux qui ont construit Les CENTRISTES. Et je sais que chez les Radicaux,  chez la Gauche Moderne, l’humanisme des militants les amène naturellement à écouter la différence et à respecter l’identité de l’autre.

N’oubliez pas que mes amis du Nouveau Centre qui sont ici, et je pense en particulier aux parlementaires, Yvan, Philippe, Jean-Marie, Catherine  et tous les autres, et bien ils ont vécu une histoire peu commune ces dix dernières années.

En 2002, ils ont vu leurs amis quitter les uns après les autres  l’UDF. Je ne cherche pas à condamner ou à juger ceux qui ont fait ce choix: c’est un fait. Ils ont tenté quelque chose. Certains par opportunisme. Beaucoup par conviction. J’ai encore en souvenir Pierre Méhaignerie expliquer qu’au sein de l’UMP le centre droit serait capable de peser beaucoup plus dans la vie politique française. On a vu où cela nous mène : à l’effacement et même à l’enfouissement de nos idées.

En septembre 2011, je vous le demande, où est-elle la voix des centristes de l’UMP ? Où est-elle la conscience sociale de l’UMP ? J’entends les Luca, j’entends les Mariani, j’entends les Ciotti, j’entends toute cette droite populaire, tous ces Sarah Palin en costumes cravates,  oui eux je les entends mais  nos camarades centristes de l’UMP  où sont-ils ? Vous les avez entendus au moment du discours de Grenoble ? Vous les avez entendus contre l’interdiction de la bi-nationalité de nos soldats ? Vous les avez entendus sur les fichiers des assurés sociaux ?

Ah oui, c’est vrai, on  a entendu Jean-Pierre Raffarin le week-end dernier,  mais  pour défendre quoi ? Les piscines à vague, les trains fantômes et les grands huit de son département !

Ça c’est 2012. Mais en 2002, personne ne connaissait la fin de l’histoire…

J’ai en tête un souvenir assez humiliant. J’étais jeune président du groupe UDF et à chaque conférence de presse, on me demandait, « mais M. Morin, votre groupe parlementaire, il sert à quoi au fait ? »

Puis il y eut la traversée du désert qui nous faisait appeler les Bédouins, le vote de la censure du Gouvernement Villepin, puis le combat présidentiel que nous avons commencé dans la compassion ironique à seulement 3% d’intentions de vote.

Et lorsqu’en mai 2007, nous avons cru enfin atteindre notre « terre promise », ce grand rassemblement des hommes et des femmes de bonne volonté de gauche et de droite, et bien, au nom de l’ambition d’un seul,  tout est parti en fumée. Absolument tout.

Une implosion doublée d’une explosion. De l’enthousiasme de Bercy rempli comme un œuf, de l’ivresse de parcs des expositions pleins à craquer, au silence sépulcral de notre quartier général de la rue de l’université où nous errions à quelques-uns dévastés par la totale absurdité de la situation.

Je vous raconte tout cela pour que vous  compreniez qu’il est de ma responsabilité, au nom de cette histoire, au nom du courage politique de celles et ceux qui ont décidé de maintenir à travers la création du Nouveau Centre cette petite flamme centriste, de veiller à la solidité et à la pérennité de nos engagements à venir.

Je vous raconte cette histoire pour vous dire aussi – pardon si j’ai été long – que nous nous engageons avec espoir et énergie dans ce nouveau et beau rassemblement mais qu’échaudés par 10 ans de notre propre histoire collective et personnelle, nous souhaitons simplement maîtriser un tant soit peu un destin qui nous a échappé à deux reprises et qui nous a fait tant de mal ces dix dernières années.

Mais n’ayez aucune crainte.

Notre vigilance n’altère en rien notre loyauté et notre exigence n’altère en rien notre espérance.

Nul n’est irremplaçable, c’est clair,  mais nous, centristes nous sommes indispensables.

Nous sommes indispensables à la majorité.

Indispensables à la démocratie.

Indispensable parce que nous sommes le rempart d’une alternance à gauche et nous sommes le moteur d’une alternance à droite.

Une démocratie qui se limiterait à un duel permanent entre le PS et l’UMP, ce ne serait plus la France. La France est trop diverse, trop multiple, trop plurielle pour accepter l’uniformité. Au contraire, elle a besoin de polyphonie pour que vivent le débat et la démocratie et pour qu’on trouve sur chaque question la bonne solution.

Si nous sommes ici aujourd’hui, c’est justement pour nous permettre de gagner ou de peser. Si nous ne sommes pas au second tour, nous pèserons dans le cadre d’une véritable coalition au pouvoir, pas dans le cadre d’un ralliement aux hommes et encore moins d’une capitulation.  Ce que je veux c’est une coalition sous forme d’un contrat de gouvernement dans lequel nous serons les gardiens et les garants vigilants de principes, de mesures et de réformes qui nous semblent fondamentales. Ce doit être notre engagement auprès des Français. Et ce n’est pas la peine de vous refaire une nouvelle fois la litanie de toutes les propositions que nous avons faites depuis 2007, balayées en leur temps d’un revers de main par le chef de l’Etat et qui, aujourd’hui, deviennent, priorité nationale. Que de temps perdu, que d’occasions manquées alors que l’urgence était immense.

Chers amis,

Notre défi immédiat c’est de quitter au plus vite notre condition actuelle de « centre strapontin » pour peser sur toutes les décisions. 

Et la nécessité de ce rapport de forces organisé au sein d’une coalition, le débat de cette semaine sur le budget me le fait dire avec plus de force encore.

Je vous raconte 2 minutes. Jean-Louis et moi nous avons déposé chacun une trentaine d’amendements que nous avons co-signés pour essayer de mettre un peu d’ordre, d’équité et de justice sociale dans le bric à brac incroyable qui nous était proposé. 

Je ne veux pas m’étendre sur ce sujet, ce serait bien trop long mais le résultat c’est que ce sont encore les classes moyennes qui vont payer l’addition d’un repas auquel elles n’étaient même pas convié. Il ne faut pas raconter d’histoires, la taxation des plus riches n’est qu’un écran de fumée pour mieux faire passer la pilule. Alors qu’il y avait des moyens bien plus justes socialement et bien plus efficaces économiquement pour trouver les fameux 11 milliards.

Donc Jean-Louis et moi avons déposé plus de 30 amendements. Résultat, aucun ou presque n’a été adopté. L’indifférence à nos propositions est à la lumière du mépris que nous portent nos partenaires de l’UMP.

Et bien moi je vous le dis, les élections de 2012, c’est sinon la victoire, au moins un groupe parlementaire capable de peser d’égal à égal avec l’UMP. Ce n’est pas 30 députés que je veux, c’est un groupe de 80 ou 100 députés sans lesquels aucune majorité ne sera possible.

Alors c’est vrai qu’il existe un autre centre, celui de notre concurrent immédiat. Sur la stratégie tout nous oppose car pour moi l’indépendance ne se construit pas dans l’isolement et  la vie politique ne se résume pas à l’observation critique.

En revanche, je l’ai souvent dit : nos idées et nos convictions sont proches, c’est une évidence. Et heureusement d’ailleurs, car j’ai fait deux campagnes présidentielles avec lui !

Mais ce qui nous sépare, je le répète, c’est que nous, nous sommes dans une stratégie d’alliance claire car la démocratie l’exige. Une stratégie d’alliance avec le parti de droite.

 Et c’est à cette seule condition qu’un rassemblement plus large du centre sera possible.

La deuxième chose importante que je voulais vous dire, les yeux dans les yeux, cet après-midi c’est de ne pas confondre la construction d’un nouveau parti avec la démarche d’une candidature présidentielle.

Oui, il nous faut un candidat centriste à l’élection présidentielle. Je le dis depuis longtemps et j’ai été probablement le premier à le dire. Cela m’a même valu d’être viré du gouvernement.  Mais je le rappelle à ceux qui l’auraient oublié, être candidat à l’élection présidentielle sous la Ve République c’est une démarche personnelle, ce n’est pas une démarche partisane.  Quand on est candidat, on n’est pas le mandataire d’un parti politique. Quand on est candidat, on n’est pas le représentant d’un parti politique.

On est candidat parce qu’on en a  une détermination sans faille  et parce qu’on a envie de défendre un projet pour les Français.

Décision individuelle, cela veut donc dire aussi que chacun est libre d’annoncer sa candidature au moment qu’il juge le plus opportun ; même si, dans notre cas de figure, il serait mieux, en effet, qu’on y réfléchisse ensemble…

Et je voudrais rassurer ceux qui n’en dorment plus de cette situation : entre le 10 septembre et l’automne, nous saurons bien trouver les voies et les moyens pour écrire ensemble cette histoire.

Ne doutez pas du sens des responsabilités qui nous anime Jean-Louis et moi et aussi du vrai respect que nous avons l’un pour l’autre.

L’essentiel aujourd’hui n’est pas dans les hommes mais dans les idées. « Les idées d’abord », disait toujours Jean Lecanuet et il avait raison.  

Mes chers amis, je vous le demande, la prochaine élection va-t-elle se limiter à une surenchère de peurs, à une surenchère d’angoisses, à une surenchère de prophéties toutes plus noires les unes que les autres ?

La présidentielle s’annonce un peu comme la rentrée littéraire. Pas un seul  bouquin pour remonter le moral des gens. C’est pareil en politique. Pas un seul candidat pour offrir un peu d’optimisme.

- Oui, la situation est grave, voire gravissime.

- Oui, la zone euro est au bord de l’explosion

- Oui, nos déficits nous mettent sous la menace des créanciers

- Oui, notre économie perd chaque jour du terrain

Et pourtant, je veux rester optimiste car la France a tout pour réussir.

Soyons les candidats de la modernité, les candidats de l’énergie, les candidats du positif. Je veux être aux côtés de tous ceux qui ne se résignent pas au déclin de notre pays, de tous ceux qui se battent pour une Europe enfin fédérale, de tous ceux qui fourmillent de projets même quand les temps sont difficiles et j’ai envie de dire surtout quand les temps sont difficiles. Je vous le dis, je préfère encore être taxé d’idéaliste ou d’inconscient que de rejoindre les candidats de la sinistrose qui épuisent le pays, qui le vident de son énergie.

 Qu’est ce qui ne va pas aujourd’hui ?

C’est bien cette instrumentalisation des peurs au nom de programmes politiques ou de méthodes de gouvernement qui sont ceux du siècle passé.

A droite, un Président qui nous dit : ne craignez rien je suis là. C’est la tempête mais restez chez vous, c’est moi qui fais le boulot. C’est dur, mais c’est mon job, et regardez comme je suis courageux.

A gauche, c’est pire. C’est la crise, donc il faut qu’on vous protège. On va vous donner encore plus d’État, encore plus de fonctionnaires, encore plus d’emplois publics. Et vous verrez le pays sera ruiné mais on vous aura bien protégé.

Et bien je crois que les Français, ils ne veulent ni de l’un ni de l’autre. Ils ne veulent ni d’un homme providentiel, ni d’un État Providence. Ils ont déjà donné et ils n’y croient plus.  

Les Français veulent être reconnus, ils veulent être associés, ils veulent être acteurs du renouveau de notre pays. C’est fini les sociétés verticales !

Partout en France, des forces d’innovation sont en marche.

Ce sont des agriculteurs qui réinventent des formes nouvelles de coopératives et d'organisation.

Ce sont des enseignants qui créent des espaces numériques de travail.

Ce sont des élus ruraux qui se rassemblent pour proposer une offre de soins nouvelle à leurs administrés.

Ce sont des associations qui portent contre vents et marées une nouvelle approche du handicap.

 Ce sont des mères divorcées qui utilisent Internet pour échanger leur logement avec d’autres mères divorcées pour se rapprocher de leurs enfants.

Ce sont des réseaux sociaux qui permettent le financement de projets que les banques refusent.

Ce sont des entreprises qui savent nouer de nouvelles formes de dialogue social pour restaurer leur performance.

Soyons aussi les candidats d’un nouveau pacte social  où bien sûr nos grands principes républicains, comme la laïcité, l’égalité entre les femmes et les hommes ou encore la sécurité sont consolidés et même fortifiés. Mais où en même temps, nous disons clairement à tous les corps intermédiaires, les associations, les syndicats, les branches professionnelles, que la société ne pourra se construire sans eux. Et que nous comptons sur eux pour être les moteurs de la transformation.

Ce que je voudrais c’est que nous soyons aussi les candidats de la confiance. Prenez le sujet de l’école. Sans doute le plus décisif de tous. Un sujet sur lequel tant l’UMP qui n’a rien réussi que le PS qui n’a rien compris, sont disqualifiés. Au fond, qu’est-ce qui nous différencie des pays qui réussissent ? Est-ce les moyens ? Non. Est-ce la qualité des enseignants ? Non. Est-ce nos programmes ? Non.

Ce qui nous plombe en premier c’est l’absence de confiance au sein de la communauté éducative : des parents vers les enseignants, des enseignants vers les personnels de direction, des collectivités vers les rectorats. Tout le monde reproche à tout le monde là où au contraire tout le monde devrait être solidaire. Pour relever le défi d’une nouvelle école, il faudra d’abord trouver les mots et les gestes qui redonnent confiance à l’ensemble de la communauté éducative.

Bien sûr il faudra revenir sur la désectorisation qui a renforcé les ghettos. Bien sûr, il faudra cesser de mettre le calendrier scolaire en otage d’un secteur économique. Bien sûr, il faudra réviser nos modalités d’orientation qui accentuent le déterminisme. Et bien sûr, il faudra l’autonomie des établissements.

Oui, soyons les porte-parole de ceux qui rêvent d’une société dans laquelle l’école n’est plus la priorité des critiques mais la priorité des politiques.

Soyons aussi les candidats de l’envie. Et je vais vous dire, notre principal moteur de croissance, il est là. Oui ce point de croissance supplémentaire qui nous ferait tant de bien, pour l'emploi, pour nos déficits, il est là, dans toutes ces forces de création et d'innovation, dans ces courants porteurs que nous ne savons pas encourager.

- Qu’attendons-nous pour mettre en place la TVA sociale qui seule permettrait la baisse des charges sociales pour améliorer le pouvoir d’achat des salaires et renforcer la compétitivité de nos entreprises ?

- Qu’attendons-nous pour simplifier enfin la lourdeur des contraintes administratives qui étouffent nos PME ?

 

Mes Chers amis,

Soyons les candidats de la reconnaissance de celles et ceux sans lesquels notre pacte social n’existerait

plus : les infirmières, les chercheurs, les enseignants, les magistrats, les policiers et tant d’autres.

Dites-moi un peu : où est-elle la cohésion républicaine, où est-elle la cohésion sociale quand une infirmière gagne 1 200 euros par mois quand dans le même temps un banquier gagne 6 millions d’euros par an soit dix fois plus que sa rémunération d’il y a dix ans ?

De telles injustices, de telles inégalités qui n’existaient pas à ce point il y a vingt ans, ce n’est plus possible. Ce n’est plus tolérable.

Soyons enfin les candidats de la liberté et de la modernité, les candidats d’une société qui vous écoute, et pas d’une société qui  vous met sur écoutes.

Modernité, confiance, envie, liberté : je compte sur vous, vous les jeunes de notre rassemblement, pour être ces producteurs d’énergie et d’optimisme. A 20 ans, on doit bousculer, on doit renverser, on doit transformer. 

Vous connaissez peut-être cette jolie phrase de Leo Ferré, mon auteur préféré : « elle était belle comme la révolte, elle s’appelait imagination ». Faisons notre cette exhortation.

La vocation de notre alliance n’est pas de cultiver la nostalgie. Elle est au contraire d’éclairer ce début de siècle comme nos prédécesseurs ont éclairé le siècle passé.

Oui soyons disponibles à toutes les idées même à celles qui bousculent,

Soyons disponibles à toutes les interrogations même à celles encore sans réponses.

Nous vivons dans un pays amoureux de son passé. C’est bien, mais moi, je voudrais que nous imaginions aussi des lendemains que nous pourrions aimer, un futur que nous pourrions désirer.

Cela fait des années que je vais à la rencontre des Français. J’ai rencontré par dizaines des agriculteurs, des parents d’élèves, des chercheurs, des acteurs sociaux, des chefs d’entreprise. Toutes ces expériences, toutes ces richesses, tous ces talents, toutes ces énergies, elles se sont articulées, elles se sont assemblées, elles m’ont permis d’imaginer la France de demain. C’est cette France-là que je veux défendre. C’est cette France-là que je vous propose. C’est cette France-là que je souhaite incarner. Une France positive. Une France dynamique. Une France généreuse. Oui c’est cette France que nous devons construire ensemble.

Je vous remercie.

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