23.05.2019

"Nous, Présidents de Région, soutenons la liste de Bellamy aux européennes."

Retrouvez la tribune des Présidents de Région qui soutiennent la liste de François-Xavier Bellamy pour les élections européennes :

 

 

 

La colère exprimée par nombre de Français au travers du mouvement des «Gilets Jaunes» est un criant témoignage : notre pays demeure traversé par des fractures territoriales légitimement perçues comme insupportables par nos compatriotes.

 

Fracture numérique, fracture liée à l’insuffisante couverture en téléphonie mobile, fracture sanitaire avec la désertification médicale, sans compter les difficultés en matière de transports, de services publics, d’accès au logement, à l’éducation, aux loisirs ou à la culture. Cette situation relève d’une véritable trahison de la promesse républicaine, socle puissant sur lequel s’est fondée notre Nation.

 

Le sentiment d’abandon et de déshérence qui touche tant les territoires ruraux que certains quartiers de banlieues doit nous faire réagir.

 

Comment s’étonner alors que les Français soient en proie au doute quant à sa capacité de construire un avenir prometteur pour chacun de ses enfants ?

 

Dans nos régions, nous mesurons au quotidien l’ampleur de ces inquiétudes et de ces frustrations.

 

Malheureusement, ce qui est vrai en France l’est également chez nos voisins : partout en Europe, le sentiment de déclassement et d’abandon prospère dans les territoires situés à l’écart des grandes métropoles, qui confisquent trop souvent pour elles seules les bénéfices de la mondialisation.

 

Face à ces constats, nous, présidents de sept régions de France, portons une conviction : les élections européennes sont l’occasion de réconcilier l’Union européenne avec ses territoires. Oui, l’Europe détient une partie de la réponse à ces fractures grandissantes, pour peu que ses politiques et les moyens mis au service du développement des territoires les plus fragiles soient profondément repensés.

 

Depuis deux ans, la France est isolée en Europe. Toutes ses propositions ont été retoquées ou ont au mieux essuyé un silence poli de la part des chefs d’Etat européens. Le Président de la République en est réduit à rentrer dans le débat à quelques jours du scrutin et à jouer sur la peur des «influences extérieures».

 

A contrario, les Présidents de Région ont élaboré une série de propositions ambitieuses pour renouer avec celles et ceux que l’Union européenne a trop souvent laissés sur le bord du chemin :

 

Inscrire explicitement la réduction des fractures territoriales au nombre des critères privilégiés d’intervention des fonds structurels européens. En établissant des critères tels que la réussite scolaire et l’accès aux soins.

 

Faire de la réduction des fractures territoriales -notamment dans les zones de montagnes ou les zones d’élevage- un axe majeur des actions de l’Union en faveur de la compétitivité, de la diversification des activités ou des programmes de recherche et d’innovation.

 

Exiger un investissement massif via les fonds sociaux européens et les fonds structurels dans les banlieues, à tous les niveaux: lutte contre la criminalité et la radicalisation islamiste, destruction des quartiers ghettos, interdiction de concentration en un seul lieu des logements sociaux, outils d’aides à l’intégration par l’éducation, l’insertion professionnelle et à la création d’entreprise.

 

Renforcer les synergies entre les outils existants (Feader, FSE, Leader, 2ème pilier de la PAC, accès au programme d’investissement du plan Juncker...) pour en assurer une application plus efficace et cohérente sur tous les territoires européens.

 

Créer une structure d’évaluation des politiques de développement territorial, qui travaillerait en lien étroit avec l’Agence nationale pour la cohésion des territoires que nous demandions depuis longtemps, et dont le Président de la République vient enfin d’annoncer la mise en place.

 

Confirmer le rôle d’autorité de gestion des régions, en faire les interlocutrices uniques des territoires en matière de gestion des fonds européens, et stabiliser les processus d’instruction, de même que les outils dédiés au paiement. Sur ces points, les régions sont porteuses de propositions et de solutions pour l’après 2020. La complexité d’accès aux dispositifs d’aides européennes constitue un élément majeur des inégalités observées entre les territoires.

 

Afin de mener à bien ces transformations, il sera indispensable de renforcer le rôle des élus régionaux dans le dialogue avec l’Union européenne, rendant par là même plus audible la voix de ceux qu’ils représentent. La région est l’échelon le plus pertinent pour établir cet échange, parce qu’elle est suffisamment puissante pour proposer et s’opposer, et suffisant proche du terrain pour comprendre les difficultés de nos compatriotes.

 

C’est une véritable révolution du fonctionnement de l’Union européenne que nous appelons de nos vœux. Afin de la mettre une fois pour toutes au service des territoires et des peuples qui la composent. C’est tout le sens du projet que défend la liste menée par François-Xavier Bellamy pour les élections européennes du 26 mai.

 

Ainsi seulement nous pourrons refonder l’Europe, et rétablir la France.

 

Hervé MORIN, président de la Région Normandie ; Christelle MORANCAIS, présidente de la Région Pays-de-la-Loire ; Renaud MUSELIER, président de la Région Sud ; Valérie PECRESSE, présidente de la Région Ile-de-France ; Soibahadine IBRAHIM RAMADANI, président du département de Mayotte ; Jean ROTTNER, président de la Région Grand Est.

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